Scoutisme Francais

En France, quelques pasteurs protestants forment les premières unités scoutes, obtenant très vite beaucoup de succès parmi les jeunes… Catholiques qui composent 75% des effectifs des « Eclaireurs de France ».

Devant ce succès, le Chanoine Cornette décide de créer un mouvement Catholique : les Eclaireurs des Alpes (car à la grande fierté des Troupes de Montagne, les premiers scouts catholique en France sont des scouts alpins) il décriera ainsi sa vision du scoutisme Catholique : « Meilleurs scouts parce que Catholiques, meilleurs Catholiques par ce que scout ».

En 1911, BP envoie une Troupe de scouts anglais en Belgique pour aider le mouvement a s’y implanter. Alors en études dans ce pays, le jésuite Jacques Sevin y découvre le scoutisme. Fasciné par l’idée, il lance le mouvement catholique des « Scouts de France » en 1918 et la « Fédération Nationale Catholique des Scouts de France », regroupant plusieurs mouvements en 1920.

Le Père Sevin sera la principale figure du scoutisme français. Ce sera lui qui lui donnera le visage qu’il a encore aujourd’hui et qui lui insufflera son esprit. Il sera formé par Baden-Powell qui diras de lui « la vision la plus complète de mon œuvre est ce qu’a fait un religieux français ». Celui-ci autorise également le père Sevin à créer un camp école international, de même valeur que celui de Gilwell : ce sera Chamarande.

Il défendit vigoureusement le scoutisme devant l’Eglise, lui donna de nombreux, chants (notre dame des éclaireurs, cantique scout…), des symboles (la croix potencée), des prières, les principales vertus (franchises, dévouement, pureté)

La première guerre mondiale viendra tout chambouler. Dressant les hommes et donc aussi les scouts les uns contre les autres. Le mouvement n’en étant qu’à ses débuts, la notion de fraternité mondiale n’était pas bien assimilée et le nationalisme de l’époque prit le dessus, de nombreux scouts (France, Allemagne, Belgique) s’engageant d’une manière ou d’une autre dans la défense de leurs pays. Les effectifs des chefs souffriront aussi beaucoup de l’appel sous les drapeaux, beaucoup mourront au champ d’honneur ou seront fait prisonnier.

Durant la seconde guerre mondiale, les scouts français aidèrent a l’effort de guerre (les scouts marins surtout, en évacuant les soldats franco-anglais de Dunkerque en Angleterre. Le mouvement sera interdit en zone occupé (Baden-Powell était sur la liste des personnes a arrêter en priorité après l’invasion de la Grande-Bretagne) et quelques groupes survécurent clandestinement.

Le gouvernement de Vichy voulut contrôler le mouvement et créa la « Fédération du Scoutisme Français » qui existe encore de nos jours. Il voulut en faire la « Jeunesse du renouveau français » mais la majorité prit le parti de la résistance. Au Puy en Velay en aout 1942, un gigantesque rassemblement routier fut organisé jusqu’à la basilique. Il avait pour but de montrer que le scoutisme s’élève au-dessus des guerres et de prier pour la libération des prisonniers et la fin de la guerre.  Un représentant Vichyste y était mais n’as pas agis au moment où les scouts se mirent à entonner « Vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine ». Beaucoup entrèrent aussi dans la résistance (Agnès de Nanteuil, Tom Morel…)

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