Châtellerault

CHATELLERAULT:


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Le Chatelleraudais du mois: Michel Menu, issu de la Troupe 1ere Chatellerault des anciens Scouts de France et fondateur des raiders scouts et des goums, donnant un puissant coup d'acceleration et de jeunesse au mouvement. 

 

HISTOIRE

La ville tire son nom de son fondateur, un vicomte dénommé Airaud (Airaldus), qui, en 952, a décrété cette vicomté propriété héréditaire, et est venu installer son château sur ces terres, Castrum Airaldi en latin. La contraction de ces deux mots, Castrum Airaldi, devient Castel Airaud, puis Châtel Airaud, puis le nom actuel de la ville : Châtellerault.

En 936, première mention d’Airaldus (Airaud), mais sans précision du lieu, dont ce proche du comte de Poitou, Guillaume Tete d'Etoupe, serait le seigneur.

En 925, au confluent de la Vienne et du Clain il existe un gué que les descendants d’Airaud font protéger par une tour en bois construite à l’aval sur une motte, près de l’actuelle église Saint-Romain de Châtellerault. La ville de Châtellerault va se construire autour, en rive gauche de la Vienne.

Au XIeme siecle, la cité revient par alliance à la famille des La Rochefoucauld.

En 1370, la ville est attaquée et pillée par les Bretons de Bertrand du Guesclin.

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En 1482, à la suite de la mort de Charles V d'Anjou, la vicomté de Châtellerault est rattachée au domine royal.

En 1487, Charles VII offre la vicomté à Jean d'Armagnac.

En 1505, Anne de France, duchesse de Bourbon, en prend la possession. En 1514, François Ier élève la vicomté au rang de duché au profit de François de Bourbon.

En 1531, une brève épidémie de peste touche la cité.

En 1549, Henri II cède le duché au comte écossais James Hamilton, qu'il confie à son fils, le comte d'Arran, qui y favorise le protestantisme. En 1597 et 1598, l'Assemblée des réformés de France crée l'édit de Nantes.

En 1609, le grand pont de Châtellerault, l'actuel pont Henri IV, est terminé et livré à la circulation.

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En 1630, la ville est touchée par une épidémie de peste noire. En 1661, lors la crise de l'Avènement, provoquée par des mauvaises récoltes, la famine provoque une très dure rébellion à Châtellerault.

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Châtellerault accueille favorablement les avancées de la Révolution française. Elle plante ainsi son arbre de la liberté, symbole de la Révolution, sur la place d'Armes, le 10 juin 1792, cette plantation étant l'occasion d'une fête rassemblant toute la population, avec la garde nationale et un grand feu de joie. Il devient le lieu de ralliement des principaux événements révolutionnaires, comme l'enrôlement pour la défense de la Patrie en danger (juillet 1792), la première fois où la Marseillaise est chantée à Châtellerault (29 août 1792)5. C'est devant lui aussi que sont célébrées les fêtes révolutionnaires : fête de la Jeunesse, fête des Époux, fête de la Liberté, etc. Un second arbre est aussi planté devant le temple de la Raison (une ancienne église). À la fin de la décennie révolutionnaire, la réaction royaliste s'en prend à ces symboles, et les attaquants à la scie ou au couteau, mais les arbres sont remplacés ou soignés par la municipalité jusque sous le Consulat.

En 1801, la ville a été agrandie par l'annexion de Pouthumé et Antoigné.

En 1848, avec la révolution de février 1848 et le retour de la République, deux arbres de la liberté sont plantés, dont un devant la Manufacture.

En 1897, l'abbé Guérin, curé de la paroisse de Châteauneuf, recevait un cadeau exceptionnel: la cloche monumentale offerte par le tsar Nicolas II à l'église Saint-Jean l'Évangéliste, un projet initié par le prince Grégoire Gagarine (résidant et décédé en 1893 à Châtellerault). Il s'agissait de remercier le prêtre d'avoir permis à un pope de célébrer, en rite orthodoxe, une messe en mémoire de son père Alexandre III. À cette époque une commande de 500 000 fusils venait d'être livrée à la Russie, fabriqués à la manufacture d'armes par des ouvriers français et russes.

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En 1940, le 22 juin, la Wehrmacht pénètre dans la ville. Un bombardement avait touché la gare le 11 juin : douze personnes avaient été tuées10.

Le maire Louis Ripault réussit à faire libérer 4500 soldats de l'armée française, faits prisonniers après le 25 juin ; le général de la Luftwaffe Helmuth Volkmann ne demande que des vêtements civils leur soient fournis dans les 24 h.

Trois réseaux de résistants se structurent à Châtellerault et environs, tous deux dans le but de fournir des renseignements aux Alliés : ce sont les réseaux Marathon et Turma-vengeance. Le réseau Alliance couvre aussi Poitiers. Le réseau Marie-Odile se consacre à l'exfiltration d'aviateurs alliés tombés derrière les lignes allemandes : il comptait 78 agents dans la Vienne. Il est démantelé par les Allemands début 1944. Le 11 mai et le 11 juin 1943, les Francs-tireurs et partisans tuent deux collaborateurs.

La ville connaît un nouveau bombardement dans la nuit du 10 au 11 juin 1944 : la 2e division SS Das Reich tente de rejoindre la Normandie pour contrer le débarquement allié en Normandie, et un train de carburant qui lui est destiné stationne en gare de Châtellerault. Les SAS de l'opération Bulbasket le repèrent, et six heures après avoir donné le renseignement à leur QG, douze Mosquitos bombardent le train, en deux vagues de six. Tous sont armés de 4 bombes de 250 livres en soute et de deux bombes de 500 livres sous les ailes. Les Mosquitos du squadron néo-zélandais incendient le train, les Mosquitos de la Royal Australian Air Force complètent le bombardement et mitraillent la gare. Onze civils sont tués et entre 3 et 20 blessés.

 

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La forêt domaniale de Châtellerault, située sur la commune de Naintré, est elle aussi bombardée plusieurs fois.

En 1944, pour fêter la Libération et le retour de la République, un arbre de la liberté est planté. Ce sapin est arraché lors de l'ouverture de l'avenue desservant la ZUP. Un autre a encore été planté en 1948, par le maire, pour le centenaire de la révolution de 1848.

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En 1966, trois quartiers (Renardières, Brelandière, Montée Rouge) de la commune de Naintré sont rattachés à la ville soit 3 166 habitants. En 1972, la commune de Targé est rattachée à la ville.

 

 

 

 

 

« Lorsque que vous vous trouvez devant deux routes, choisissez la plus rude, c’est celle là qui est la bonne. »

          - Charles de Foucauld