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Définition
La Branche « Route » est la continuation de la Branche « Éclaireurs ». Prenant le jeune homme encore adolescent, elle veut l’aider à devenir un adulte capable de « mener lui-même sa barque » (B.P.), conscient de ses devoirs, voué à servir.
Cette période est caractérisée chez le jeune homme, d’un côté par le sentiment très vif de devenir un « homme », capable d’agir seul, voire de s’opposer à ceux qui prétendraient freiner ses désirs, et d’un autre côté, par une certaine inquiétude devant l’inconnu que représente encore pour la plupart la société des adultes : vie conjugale, sociale, professionnelle.
Adaptant à l’âge adulte les cinq buts du Scoutisme, la Branche propose aux jeunes gens des structures, méthodes et activités les amenant à prendre conscience de leurs responsabilités d’homme, à les assumer dans un esprit de service et à transposer principes et Loi Scoute en règle de vie.
Structures
Voulant aider le jeune homme à « mener sa vie », la Branche « Route » le place progressivement dans un cadre « adulte », où chacun peut à la fois développer sa personnalité et participer en équipe à un travail commun action et réflexion.
1. L’Équipe
La Patrouille scoute était unité de jeu et de camp ; l’équipe de Routiers est d’abord unité de travail et de service. Une équipe de jeunes Routiers est en général nombreuse : 7 à 8, mène une vie d’équipe intense et consacre une partie importante de son temps à la formation de ses membres, sous la direction de la maîtrise. Une équipe de Routiers aînés peut être plus réduite : 5 à 6, et agit dans une grande autonomie pour assurer les services choisis : services communs ou services individuels, sans pour cela négliger de poursuivre le perfectionnement de ses membres. Dans les deux cas, l’équipe est constituée en groupe organisé, c’est-à-dire pourvue d’un chef.
2. Le Chef d’équipe
Le chef d’une équipe de jeunes Routiers est toujours un aîné qui a déjà l’expérience du Service et de la vie d’un Clan ; parfois même un assistant. Son rôle est double d’une part, faire pratiquer à son équipe des activités de formation générale - physiques, intellectuelles, techniques - et des entreprises particulières ; d’autre part, guider chaque Routier dans sa formation personnelle en vue d’un service défini conforme à ses aptitudes et à ses goûts.
Le chef d’une équipe de Compagnons Routiers a pour tâche de diriger les entreprises ou services communs choisis par l’équipe, de contrôler et coordonner les services individuels, et d’assurer au sein de l’équipe l’ambiance d’amitié virile où les Routiers aimeront venir confronter leurs expériences et se retremper en vue des actions futures.
3. Le Clan
La composition d’un Clan doit être conçue avec une grande souplesse ; généralement un Clan est issu de deux Troupes au minimum.
Mais le recrutement peut être élargi, en dehors de ces Troupes, à des jeunes gens de divers milieux environnant le Clan. Le rayonnement du Clan peut même s’étendre aux villes et villages voisins où des équipes peuvent être créées même s’il n’y a pas de troupes préexistantes. Ainsi un Clan se compose au minimum, d’une équipe de jeunes Routiers et d’une équipe de Compagnons Routiers et peut atteindre au maximum une quarantaine de Routiers répartis en 4 ou 6 équipes et plusieurs localités.
4. Le Chef de Clan
La mission du Chef de Clan est de préparer ses Routiers à leur vie d’homme, dans toute sa plénitude et sa finalité chrétienne. Il doit donc être lui-même un homme engagé dans la vie, c’est-à-dire ayant un métier, exerçant des responsabilités sociales ou civiques, et de préférence marié.
Laissant à ses chefs d’équipe une grande liberté d’action dans le cadre des objectifs décidés en Conseil de Clan, il intervient cependant dans le choix des Services, dans les étapes à parcourir par chaque Routier jusqu’à son Départ, et, aussi souvent qu’il le peut, dans les discussions, chapitres ou cercles d’étude de ses équipes sur les sujets les plus importants. Il est normalement aidé par un assistant.
Il est de son devoir de diriger personnellement au moins le grand camp d’été, qui rassemble tous les Routiers du Clan.
5. L’Aumônier
Comme à la Troupe, la mission de l’Aumônier, prêtre et éducateur, est essentielle à la vie du Clan. Plus particulièrement, il fait découvrir aux Routiers ce qu’est une foi adulte et comment la Loi Scoute prend tout son sens à l’âge d’homme. Sa participation est indispensable à toute réunion d’équipe sur des sujets ayant des implications religieuses, ainsi qu’au grand camp d’été.
6. Le Conseil de Clan
Le Conseil de Clan, composé du Chef de Clan, de l’Aumônier, des Assistants, des chefs d’équipe et de tous les Routiers, a pour but de faire le point des résultats individuels et collectifs obtenus au cours d’une période donnée, et de fixer les objectifs à atteindre pour la période suivante. Il doit couvrir un temps assez long, trimestre, voire semestre, et demande une préparation minutieuse, qui peut être faite par le Conseil restreint, c’est-à-dire le Chef de Clan et ses chefs d’équipe, dont les réunions sont plus fréquentes.
Buts
La Route prend les cinq buts du Scoutisme dans leur plénitude. Préparé par le Louvetisme, orienté par la « Branche Éclaireurs », le jeune homme achève à la Route sa formation jusqu’à l’épanouissement complet de sa personnalité.
Robuste et techniquement capable, il est aussi un homme de caractère, voué au Service, et soutenu par une forte spiritualité. Il peut affronter la vie.
1. Santé
La vie urbaine imposée à la plupart des hommes constitue un facteur d’usure physique et nerveuse contre laquelle beaucoup ne réagissent pas ou luttent par des moyens artificiels. En affirmant qu’un corps robuste et docile est la condition ordinaire de toute action, la Route veut donner au jeune la fierté de son corps, considéré non pas comme un dieu mais comme le tabernacle de l’Esprit.
L’entraînement physique et sportif constitue donc une part importante des activités du Clan, en vue d’accroître la résistance à la fatigue et aux intempéries, la maîtrise de soi, le goût du risque, la rapidité des réflexes.
En dehors des camps et raids qui développent l’endurance, on recherchera la pratique des sports qui répondent à ces objectifs tels que : judo, voile, parachutisme, vol à voile, canoë, spéléologie, escalade, natation, plongée sous-marine, etc. Le choix sera déterminé par le goût des jeunes gens et les circonstances locales, notamment les possibilités d’entente avec un club sportif.
2. Caractère
Notre époque est caractérisée par la multiplicité et la partialité des informations. L’homme moderne est l’enjeu des propagandes et de la publicité. Faute de lucidité et de volonté, il risque d’être entraîné dans les pires compromissions.
L’un des traits particuliers du Scoutisme est d’avoir mis l’accent sur la formation du caractère. La Route prend ce but à son compte dans sa pleine acception ; elle veut former des hommes capables de fixer librement leurs choix et ayant le courage de s’y tenir.
La maîtrise de soi, fruit d’un développement physique harmonieux, le sens des autres, développé par le Service, la compétence, résultat de l’habileté technique, tendent déjà à un certain équilibre des facultés.
Mais la formation du caractère à l’âge adulte nécessite en outre une information précise et objective sur les grands problèmes de la vie conjugale, sociale, professionnelle et civique leur discussion dans la lumière de l’enseignement de l’Église, et l’entraînement de la volonté par une certaine ascèse personnelle.
3. Service
Si elle s’en tenait aux buts précédents, la formation donnée par la Route resterait individualiste et ne se distinguerait guère des courants du monde actuel où l’affirmation de soi équivaut souvent en fait à égoïsme et volonté de puissance.
Or l’individu ne trouve sa plénitude que dans une tâche qui l’amène à se dépasser ; le Scoutisme souhaite donc voir ses hommes participer largement à la vie du pays, en se mettant de manière désintéressée au service des communautés de vie : famille, ateliers, paroisses, entreprises, cités, etc.
Toute la formation et toutes les activités des Routiers trouvent ainsi leur raison d’être et leur convergence dans le but qui est la devise même de la Route : « SERVIR ».
4. Habileté technique
Mais pour « servir », la bonne volonté ne suffit pas. Dans un monde en pleine transformation technique, seules les compétences reconnues auront le droit et la possibilité de se faire entendre.
La Route, tout en incitant ses membres à développer leur valeur professionnelle dans le métier qu’ils ont choisi ou vont choisir, leur offre la possibilité d’acquérir des techniques utilisables dans les services auxquels ils ont décidé de se consacrer.
C’est ainsi que, par son expérience, le Chef de Clan se fait un devoir d’aider ses Routiers dans leur vie professionnelle, en les éclairant, les guidant et au besoin leur procurant les appuis nécessaires. En outre, en fonction des services choisis, il les oriente vers des techniques telles que secourisme, liturgie, chant choral, groupes d’expression, travail du bois et du fer, encadrement de jeunes, enseignement de l’éducation physique et des sports…
5. Sens de Dieu
Dans le matérialisme ambiant qui nous cerne de toutes parts, seule une foi éclairée et vivante permet de garder le sens de Dieu, qui donne une valeur surnaturelle à nos actes.
Au cours de réunions d’équipe, les Routiers, avec l’aide de l’Aumônier, approfondissent les bases de leur foi afin d’affermir leurs croyances et d’être en mesure, non seulement de les défendre mais de les faire rayonner dans un esprit missionnaire.
De plus, un Routier confère à sa vie un style qui lui est propre et le mène à pratiquer un christianisme de plein air, ouvert et fraternel, viril et pur, sensible à la beauté et à la grandeur, tout empreint d’une spiritualité de la Route, spiritualité qui a trouvé et trouve toujours sa source dans les grands pèlerinages de chrétienté : Lieux saints, Saint-Jacques de Compostelle, Vézelay, Rome, Lourdes, Chartres, Le Puy, etc.
Méthode
1. La vie d’équipe
La vie d’équipe est la transposition à l’âge routier de la vie de patrouille. L’homme n’est pas fait pour vivre seul, mais au sein de communautés, depuis la plus intime, la famille, jusqu’aux plus vastes, nation, continent, chrétienté.
Dans la vie d’équipe, le Routier trouve à la fois un climat d’amitié, un milieu d’action et un enrichissement. C’est au sein de l’équipe qu’il sent le réconfort d’amis francs et loyaux, ayant le même idéal que lui. Mais cette amitié n’est pas repliée sur elle-même, elle est tournée vers le but à atteindre en commun. Et de cet effort de dépassement naît un enrichissement qui profite à chacun.
Aussi tout sera-t-il fait pour resserrer les liens de l’équipe, lui permettre de développer son « esprit d’équipe » par des actions autonomes et d’accroître ainsi son patrimoine moral.
2. Le Service
Le Service, but primordial de la Route, est aussi méthode. « C’est par le Service et par l’étude que ce Service exige de lui que le Routier achève sa formation » écrivait Édouard de Macédo, Fondateur de la Route Scout de France.
Il est bien certain qu’il n’y a pas de Service valable sans étude préalable du milieu dans lequel il s’exerce. Par cette étude, le Routier découvre des données psychologiques et sociologiques qui élargissent ses horizons. Par la pratique même du Service, les techniques qu’il nécessite, les responsabilités qu’il implique, le Routier développe son sens des autres, accroît son efficacité et affirme sa personnalité. Le Service est donc éminemment formateur.
3. Les Étapes
Mais le risque serait grand de laisser un jeune Routier se lancer dans un Service dès son arrivée au Clan ; aussi la vie du Routier se déroule-t-elle en deux étapes constituant une progression au terme de laquelle a lieu, normalement, une prise de conscience et un engagement : le « Départ Routier ».
a) L’année de Jeune Route. C’est une année de transition entre le scoutisme d’adolescent et le scoutisme d’adulte. Faisant encore très large la part du jeu et de l’aventure, notamment grâce à de nombreux camps volants en toutes saisons, elle donne cependant une importance croissante aux réunions et discussions d’équipe, afin d’éveiller les personnalités, et prépare les jeunes Routiers à leur futur Service par des visites et études concrètes, ainsi que par la participation occasionnelle au Service des Compagnons Routiers.
b) Les années de Service. Alors que l’activité du jeune Routier se déroule entièrement au sein de l’équipe, celle du Compagnon Routier se développe en partie au sein de l’équipe, en partie au dehors. En effet, après l’année de Jeune Route, le Routier choisit son service définitif qui peut être soit individuel, soit collectif. Le Service prend alors une part importante de ses loisirs mais n’exclut pas les réunions de l’équipe qui, pour être plus rares, n’en ont que plus de valeur. Soirées d’étude ou de discussion chez l’un ou l’autre, sorties sportives, camps de week-end sont alors l’occasion d’une féconde mise en commun des expériences faites, des difficultés rencontrées, des résultats obtenus, dans un climat de vérité et de joyeuse amitié.
c) Le Départ Routier.
Le Départ Routier représente l’engagement du Routier « à mener lui-même sa vie », en chrétien résolu et voué à « servir ».
Étant donné son caractère personnel, le « Départ Routier » résulte d’un libre choix que tous ne sont pas tenus de faire. Il a lieu lorsque le Routier a pris pleine conscience de l’idéal de la Route, et décidé d’en faire l’idéal de sa vie. Aucune limite de temps n’est pour cela imposée : un Routier peut prendre le « Départ » au cours de ses années de service ou au moment de quitter le Clan, ou même postérieurement à son service militaire ; comme il peut ne jamais s’y décider.
Le Départ est toujours l’objet d’un cérémonial approprié.
Activités
1. Le Camp routier
Pour être Routier, on n’en demeure pas moins Scout, et le Camp, activité majeure de la Branche « Éclaireurs », est aussi une des activités premières de la Branche « Route ». Mais le Camp prend alors une dimension nouvelle.
Pour les Jeunes Routiers, le camp de week-end est d’abord confirmation des techniques scoutes « classiques », mais très vite il est orienté sur le « Raid », où l’esprit d’aventure peut se donner libre cours tout en mettant volonté et endurance à l’épreuve, et vers « l’exploration régionale » à la fois ouverture d’esprit et prélude au Service.
Pour les Compagnons Routiers, déjà très pris par leurs occupations professionnelles et leur Service, le camp de week-end durant les trimestres d’hiver est surtout l’occasion de se retrouver au calme et de se maintenir en forme.
Mais pour tous, regroupés au sein du Clan, le camp d’été doit être la grande aventure. Sous la direction du Chef de Clan, il est l’occasion, soit de découvrir des aspects grandioses ou peu connus de certaines régions, soit de s’entraîner à la mer ou à la haute montagne, soit de connaître des pays étrangers et de rencontrer leur jeunesse.
2. L’Entreprise
« L’Entreprise » est une action collective et temporaire, correspondant au « Jeu » de l’âge Éclaireur, mais qui répond au désir des jeunes d’âge routier d’agir concrètement et efficacement comme des hommes ; ce qui implique la notion de travail bien fait.
Une Entreprise d’équipe ou de Clan suppose donc une préparation, avec tableau de répartition des tâches, calendrier, financement, etc., une réalisation poussée avec la volonté d’aboutir, une conclusion tirée en commun.
Le plus souvent, l’Entreprise nécessitera la participation de « conseillers techniques » extérieurs au Clan. Ce sera le rôle du Chef de Clan de s’assurer le concours des architectes, ingénieurs ou forestiers indispensables.
Parmi les Entreprises, la réalisation d’un Noël routier ou d’une mission pascale vient certes au premier plan ; mais aussi la réfection d’un site historique ou touristique, l’aide aux travaux agricoles d’un village, l’aménagement d’une maison forestière ou d’un refuge de montagne, l’équipement et la décoration d’une maison de jeunes, l’organisation d’une vente de charité, l’animation d’une fête d’enfants, etc.
Pour certaines de ces Entreprises, la participation de groupes extérieurs, jeunes gens et jeunes filles, guides aînées, cheftaines ou étudiantes peut être l’occasion de rencontres fructueuses, qui se renouvelleront éventuellement lors de réunions, discussions ou groupes d’études en commun.
3. Le Service
« Le Routier ne se borne pas à se préparer au Service, il le pratique sous la forme de son choix » (Baden-Powell). Ce choix s’effectue à l’issue de l’année de jeune Route pendant laquelle il a été soigneusement préparé. C’est au chef d’équipe et au chef de Clan d’aider le Routier à faire ce choix en fonction de ses goûts, de ses aptitudes et de son temps disponible. La plupart des Services auront ainsi été passés en revue au cours de l’année, avec la participation de spécialistes ou de Routiers déjà engagés dans un service donné.
Le Service Routier doit être attrayant, formateur et efficace. Trois options s’offrent au routier
- Service du Scoutisme. La tâche privilégiée du Routier est le service de ses frères scouts au sein du Mouvement. Alors, après avoir suivi un Camp-École préparatoire, le Routier devient chef scout dans une unité, mais il continue à vivre avec la Route où il poursuit son perfectionnement personnel et son ouverture au monde des adultes.
Il peut également mettre sa compétence et sa générosité au service des divers échelons du Mouvement, secrétariat des groupes, des Districts, des Provinces, encadrement des Camps-Écoles…
- Service d’apostolat. Le Routier entre alors dans le cadre général de l’apostolat des laïcs : aide au clergé paroissial (catéchisme, chant choral, liturgie, œuvres paroissiales…), prise en charge de jeunes malades ou inadaptés, participation aux groupes d’action catholique ou aux groupes de jeunes foyers (pour les routiers mariés), participation aux équipes missionnaires, etc.
- Service de technicien. Le Routier qui ne se sent pas fait pour le métier de chef ou l’apostolat mais qui a une spécialité de prédilection, peut la développer et la choisir comme forme de Service, soit auprès de ses frères Routiers, soit auprès des troupes Éclaireurs, soit encore auprès de tout groupement de jeunes.
Il peut ainsi devenir : meneur de jeu, montreur de marionnettes, maître d’éducation physique, maître nageur, moniteur de ski, de montagne, de navigation, de vol à voile, de spéléologie, instructeur de pionnierisme, secouriste diplômé, animateur de jeunesse, etc.
Dans ce très large éventail de possibilités, tout Routier doit trouver sa place. A la différence de l’Entreprise, le Service est permanent, durable et, le plus souvent, individuel. Cependant, dans certains cas, il est l’œuvre de deux ou trois Routiers associés dans une action commune, ou même d’une équipe entière.
Conclusions
Troisième et dernière période de la formation scoute, la Branche « Route » en est le couronnement.
Fortement insérée dans le présent, mais toujours tournée vers l’avenir, elle trace devant les jeunes gens une voie largement ouverte sur leur vie d’homme.
Grâce à la Route, le Scoutisme, qui sans elle serait tronqué, prend sa pleine dimension humaine et atteint son but : former des citoyens utiles et des chrétiens rayonnants.
Bases fondamentales du scoutisme : La Branche Route, Pierre Delsuc, Pierre de Montjamont, Henry Dhavernas, Michel Menu